
Je suis monstrueusement en retard sur mon planning du défi lecture 12 mois, 12 amis, 12 livres… mais je tiens le coup !
J’ai terminé la semaine dernière le livre du mois de septembre (oui, je sais, c’est à se demander ce que j’ai fabriqué jusqu’ici avec mon rythme de lecture !), La louve de Cornouaille de Bernard Simonay.
Je dois avouer que ce gros pavé de 543 pages fut une lecture quelque peu fastidieuse. Mon avis à son égard est finalement assez mixte, il y a pas mal de points que j’ai appréciés et d’autres auxquels je me suis heurtée.
Mais comme d’habitude, avant de vous préciser mes impressions sur ce livre, je laisse la parole à l’amie du mois, Maëlle, qui m’a recommandé ce livre :
« J’ai connu ce livre un peu par hasard. Mon père l’avait pris à la bibliothèque et je l’ai lu. Je suis carrément tombée dedans et c’était difficile de lâcher le bouquin. Par la suite, j’ai lu d’autres livres de Bernard Simonay. Je les ai moins aimés que La louve de Cornouaille mais je les ai appréciés tout de même.
J’ai choisi de faire lire ce livre à Camille pour qu’elle découvre l’auteur et parce que cette histoire m’a vraiment transportée. »
Et je remercie Maëlle de m’avoir fait sortir de ma zone de confort, et de m’avoir permis de me familiariser avec ses goûts littéraires !
J’aime énormément les romans historiques, comme vous le savez sûrement, et La louve de Cornouaille est précisément gorgé d’histoire moyenâgeuse, d’autant plus que le récit se situe en Bretagne (Breizh ma bro !). Autant vous dire que j’en ai eu pour mon compte de découvertes sur la vie au XIe siècle, le fonctionnement de la seigneurie et de la féodalité, ainsi que les règles de la chevalerie.
Je me souviens d’un passage très intéressant (bien qu’un peu longuet et linéaire) qui décrit toute l’organisation d’un village, tant au niveau des récoltes que des approvisionnements en matière première nécessaire à l’indépendance économique du lieu.
Si l’aspect historique propose un contexte attirant et dépaysant dans le sens où l’époque visitée est véritablement lointaine, le scénario du roman repose surtout sur une intrigue policière, au sein de laquelle il est question de meurtres odieux commis par une créature inquiétante que l’on appelle la Bête.
Nous voilà donc face à une œuvre hybride (oh, ça rappelle étrangement nos cours sur la littérature de genre, n’est-ce pas Maëlle ?) qui allie habilement ces deux identités narratives aux codes bien distincts.
J’ajouterais même avoir décelé une pointe de fantastique, dimension portée par la fameuse histoire de la bête du Gévaudan dont le texte semble s’inspirer de façon anachronique (puisque ce fait divers date du XVIIIe siècle). Il est également question d’une prophétie qui guide tout le récit et qui fait de Sterenn, l’héroïne du roman, une figure victorieuse presque divine, mystique, qui n’a d’autre raison d’être que de sauver son peuple.
En ce sens, j’ai beaucoup apprécié justement la personnalité combattive et l’évolution et de Sterenn, que l’on voit grandir tout au long de l’histoire et qui se pose sans cesse en travers des règles et des codes dictés par son époque (notamment le code de la chevalerie). Son caractère divin lui assure une certaine protection et lui permet toujours de se tirer de bien mauvais draps, ainsi peut-elle se risquer à aller au-devant de sa mission et remettre en cause tout ce qui se met en travers de son chemin.
Si, pour toutes ces raisons, cette lecture m’a bien divertie, d’autres détails m’ont en revanche rebutée, et en premier lieu la plume de l’auteur qui n’est pas avare de répétitions et de digressions. J’avais parfois l’impression que certains passages avaient été écrits séparément, sans relecture aucune, car deux mêmes adjectifs ou verbes se retrouvaient souvent à quelques lignes d’intervalle et alourdissaient quelque peu la lecture.
Je vous parle là d’éléments sporadiques, car à de nombreux endroits j’ai malgré tout trouvé que l’écriture était adroite et décrivait bien des scènes quotidiennes ou de combat. Finalement, c’est sans doute ce certain déséquilibre dans le style littéraire du roman qui m’a désarçonnée.
Enfin, les scènes violentes qui ponctuent l’histoire (celles où la Bête œuvre à ses horribles crimes) étaient un peu trop crues pour mon âme pure et innocente (si j’aime bien les thrillers et films d’horreurs, j’avoue avoir du mal avec le gore…) et pour le coup, leur écriture était dénuée de toute subtilité !
Si vous m’aviez vue faire la grimace face à mon livre ! (« Mais qu’est-ce que c’est que ce bouquin que m’a refilé Maëlle ? »)
En définitive, comme annoncé au début de cet article, je sors de cette lecture ni ravie ni déçue, mais certainement enrichie de connaissances historiques et émue par un délicat happy end 😊
Merci pour cette expérience Maëlle !
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Le roman du mois d’octobre (ahem, qui sera plutôt une lecture de novembre finalement…) va à nouveau m’emporter bien loin de mes habitudes littéraires puisqu’il s’agit d’un texte fantasy, Légende de David Gemmell, recommandé par Émeric !
J’ai fait connaissance avec le livre en parcourant la première page… il y avait déjà une dizaine de personnages à retenir ! (je peux vous assurer que j’ai fait une drôle de tête)
J’ai peur… J’espère que je vais survivre à cette lecture… Nous verrons ça dans un mois à peu près ! 😀 Si tant est que je réussisse à le terminer avant le 20 novembre…
Je ne connaissais pas ce livre mais il a l’air plutôt sympa malgré ton expérience un peu mitigée 🙂
J’aimeJ’aime
Franchement, si tu aimes le genre historique et policier, tu peux vraiment lui donner sa chance 🙂
J’aimeAimé par 1 personne