[Émotions de rentrée littéraire #1] Ma reine – Jean-Baptiste Andrea : quand le voyage initiatique se fait au creux du cœur…

ma-reine-def3
Ma reine, Jean-Baptiste Andrea (Éditions de L’Iconoclaste, 2017)

J’inaugure une petite série de chroniques dédiées aux romans de ma sélection personnelle de la rentrée littéraire, et je commence sans plus attendre par la très belle découverte que fut le premier roman de Jean-Baptiste Andrea, publié aux Éditions de L’Iconoclaste : Ma reine.

Pour changer un petit peu de ma façon de chroniquer habituelle, j’ai souhaité pour ces articles faire la part belle aux émotions que j’ai pu ressentir à la lecture de ces romans, tout en espérant que cela vous plaira…

La magie a lieu en Provence. Une région que je ne connais pas. Dès lors, l’imagination a tôt fait de s’emparer vivement des petits bouts de représentations qui germent dans mon esprit. Et c’est peut-être parce que le lieu de l’histoire est méconnu que le voyage commence si bien.
Dans une station-service qui n’est plus que l’ombre d’elle-même mais qui tient encore bon, notre héros de 12 ans dont le nom ne sera jamais cité porte un regard vif et interrogateur sur le monde qui l’entoure, et attend avec impatience le moment où il pourra prouver sa valeur…

Une phrase tombe, et c’est l’heure. L’heure de l’embarquement, l’heure du voyage. Ce moment que l’on attend avec appréhension mais que lui fait sien avec tant de confiance. Et de crédulité. Car est mentionnée une différence, une altérité qui survient de temps à autre entre les lignes, mais qui ne semble jamais vraiment réelle, qui n’a que peu d’importance finalement. Les émotions de l’être envahissent les vallées de Provence, et la sensibilité suffit amplement à l’humanité.

En équilibre instable sur le fil de la vérité, oscillant entre rêve et réalité, se construit le chamboulement d’un monde, l’aventure d’une vie, et la rencontre d’une fée-reine de l’enfance qui tournoie entre les herbes hautes, disparaît parfois tout en semblant rester là, règne avec sourires, regards violents et mystères sur les montagnes.

Embarqué par l’inattendu, malmené à l’épreuve de la liberté et de l’imaginaire, ce héros sans autre nom que celui inscrit au dos de son gros blouson, se perdra peut-être entre les rochers, fermera les yeux de peur face à la solitude, à la blessure, tombera loin, loin par-delà les étoiles qui dansent…
se relèvera peut-être, je ne sais pas
je n’ai pas su me décider
(sans doute ai-je moi aussi peur des larmes…)
pour regarder à l’horizon, et au fond de son cœur, bien cachées, les lois de l’enfance resteront prêtes à s’éveiller.

« Je n’avais qu’à aimer la colère de Viviane autant que son amitié. Elles étaient belles toutes les deux puisqu’elles venaient d’elle. Il suffisait de savoir regarder. »

~ Texte écrit à l’écoute répétée de : Alaska Instrumental – Sky Sailing ~

 

À vous de partager vos émotions de lecture, si vous avez lu ce livre, ou bien de me dire si ce texte vous donne envie de le lire ou au contraire pas du tout ! J’attends vos impressions 🙂


3 réflexions sur “[Émotions de rentrée littéraire #1] Ma reine – Jean-Baptiste Andrea : quand le voyage initiatique se fait au creux du cœur…

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s