
Bon bon bon. Je craignais d’être furieusement en retard pour cet article de ma cinquième lecture du challenge 12 mois, 12 amis, 12 livres, mais finalement je m’en sors bien.
Je vous avoue que je commençais à ne plus voir le bout de ce pavé de 600 pages, surtout avec mon mois d’août qui s’est révélé compliqué au niveau du rythme de lecture. Mais je tiens le coup ! Je ne céderai pas face à ce terrible (faites bien rouler les « r », ça sonne mieux) défi lecture que je me suis lancée !
Je blablate pour cacher mon embarras, car en vérité je ne sais pas comment je vais bien pouvoir vous chroniquer Kafka sur le rivage. Si ce n’est vous dire que Murakami est décidément bien perché ! (oui, je m’en suis enfin rendue compte)
Comme d’habitude, je fais d’abord place au petit paragraphe de la personne qui m’a fait lire le roman du mois, j’ai nommé Maud !
« J’ai choisi Kafka sur le rivage pour son atmosphère envoûtante et les questionnements qu’il soulève. Les frontières entre fantasme et réalité y sont brouillées, laissant souvent libre cours à l’imagination du lecteur.
Ce roman représente pour moi une illustration subtile et poétique des notions de destinée et d’inconscient. »
J’approuve en tous points les propos de Maud, si ce n’est que j’ai été sans aucun doute moins sensible à cette manière de traiter la grande idée de « destinée ».
Ce roman est un salmigondis de situations plus loufoques et angoissantes les unes que les autres, un entrelacs de destins et de vies que l’on croirait à première vue mêlés par le hasard mais qu’une force impalpable bien plus puissante que tu ne le penses régit de là-haut (ou de là-bas, qu’en sais-je ?).
C’est une expérience de lecture à vivre au moins une fois, je peux vous le garantir, que l’on adhère ou pas.
Pour ma part, la sauce a lentement pris durant la première partie du livre, mon cerveau carburait pour tenter de formuler des hypothèses, comprendre la signification de toute cette symbolique du destin et de la vie.
Mais arrivée vers les trois quarts de l’histoire, mon appétit a flanché et je commençais à trouver le temps long.
Le roman fonctionne sur une alternance de plusieurs points de vue, qui sont multiples au départ et tendent assez vite à ne se résumer qu’aux deux principaux protagonistes dont le destin est subtilement lié. C’est une caractéristique intéressante, mais répétée ainsi sur tout le long du roman elle a finit par me lasser, faisant traîner les rebondissements en longueur et distillant le temps du récit.
Je crois finalement n’avoir pas été si sensible que ça à l’aspect mystique du roman. Je m’attendais à un dénouement qui m’aurait permis de comprendre le pourquoi du comment de tout ce bazar scénaristique, mais la résolution de la quête des deux personnages n’éclaire en rien la problématique de départ. C’est sans aucun doute ce qui fait le charme du livre. Mais c’en était sans aucun doute aussi trop pour moi.
Il y a de belles leçons de vie dans cette histoire, quant à la traduction de Corinne Atlan, je ne me permettrai pas de la juger, mais le tout était bien trop obscur et fantasmagorique pour moi. J’aime comprendre les choses, même si je conçois bien que beaucoup d’entre elles ne peuvent souvent pas s’expliquer.
En tout cas, ce qui fait l’essence de ce livre, c’est sûrement cette volonté inexplicable du destin qui pèse sur les deux personnages et les guide là où leurs pas doivent les porter, d’une force à laquelle on obéit sans rien n’y entendre. Et d’aucuns auront sans doute ressenti des impressions similaires dans leur vie…
Je remercie Maud qui m’a fait découvrir un autre roman de Murakami-san, même s’il ne s’est pas révélé être un véritable coup de coeur.
Vous me pardonnerez, je l’espère, cette chronique tout de guingois qui reflète aisément l’état de mon esprit à la fin de cette lecture singulière.
Et je n’ai pas le temps de souffler car le challenge continue avec La louve de Cornouaille de Bernard Simonay, recommandé par Maëlle.
Bonjour, cher petit pavé de 500 pages !
Comme tu es beau… et épais ! Mais ton histoire se situe en Bretagne médiévale, alors je pense que je te pardonnerai.
(Mais pourquoi m’avez-vous toutes donné à lire des pavés ??! Je ne vous remercie pas !)
C’est un livre exigeant, c’est clair ! Avec Murakami, j’ai appris à lâcher les rênes et me laisser complètement aller, du coup je profite à fond de l’ambiance à la fois mystérieuse et profondément apaisante, et c’est toujours un régal 🙂 Mais je te comprends, d’habitude je passe mon temps à essayer de trouver un sens à tout ce que je lis haha ! J’imagine que Murakami a gagné ma confiance, maintenant je le laisse aller où il veut et je le suis docilement 😛
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Peut-être que je n’ai pas encore lu suffisamment de romans de Murakami pour me laisser ainsi porter avec insouciance par ses histoires abracadabrantes haha ^^
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Salut ! 🙂
Tu es en retard pour ce défi ? Dis-toi que moi, je n’ai toujours pas lu le livre de juin. (j’ai commencé celui de juillet… et j’ai abandonné. Trop long et perché.)
Je ne sais plus si je t’avais dit que j’ai lu 1Q84 (je ne crois), et ta chronique de Kafka sur le rivage ne m’étonne pas tant 🙂 Dans 1Q84, c’est aussi assez long, et on a peu de réponses à la fin 🙂 Mais ça reste passionnant et génial, de mon point de vue en tout cas ^^
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Ohlala, ton commentaire me rassure beaucoup je dois dire xD
Quel était ton livre perché de juillet ?
J’aimerais quand même beaucoup tenter la lecture de 1Q84… Maintenant que je suis prévenue que Murakami peut aller vraiment loin, peut-être que ces romans passeront mieux haha !
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Il s’agissait de Marelle, de Julio Cortazar. La narration et la structure sont très particulières, et il faut vraiment se concentrer pour suivre (d’habitude, j’aime bien les styles d’écritures qui ont de longues phrases, je trouve que ça rend bien « le fleuve des pensées », mais là c’était trop ^^); il faut lire au moins 50 pages d’un coup pour y trouver un intérêt je trouve, car petit par petit bout (ce que j’ai fait), c’est trop ardu.
Tente, tente ! Une histoire de secte, d’univers parallèle, il y a des trucs bien glauques mais aussi beaucoup de poésie 🙂
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Je ne connais pas du tout > <
Entendu, je suivrai ton conseil alors 🙂
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J’adore Murakami mais n’est toujours pas lu Kafka sur le rivage de peur d’être déçue.
Bon sinon tout le monde te donne à lire des pavés certainement car les pavés nous marquent souvent plus que les petites lectures. Ou alors tes amis sont juste sadiques et se gaussent de toi actuellement! 😉
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Haha c’est fort possible !
Cela dit, j’ai lu un très mince roman ces derniers jours, qui m’a marquée tout autant que d’autres pavés, m’a laissée songeuse et nostalgique…
Et puis, il y a Le Petit Prince qui n’est pas un pavé 😀
Plus sérieusement, je pense que c’est une habile association involontaire de leur part x)
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