
Le temps est venu de chroniquer ma toute première lecture du challenge 12 mois, 12 amis, 12 livres, qui n’est autre que le fameux Aristote et Dante découvrent les Secrets de l’Univers de Benjamin Alire Sáenz dont j’ai beaucoup entendu parler dernièrement et qui m’a été donnée par mon amie Elsa.
J’étais très contente de commencer mon challenge avec cette lecture qui me faisait déjà envie !
Mais avant de vous parler de mes impressions sur le livre, je voudrais laisser la parole à la personne qui me l’a recommandé.
Je me suis demandé de quelle manière je pourrais rendre les chroniques du challenge plus vivantes que les chroniques ordinaires du blog, car après tout ce n’est pas un challenge ordinaire. Lupiot d’Allez vous faire lire a bien expliqué qu’il s’agissait de prôner l’échange entre les lectures et surtout entre les amis eux-mêmes, sur la voie de la découverte de leur univers (justement !) et de leurs goûts littéraires.
J’ai donc demandé à Elsa de m’expliquer comment elle en est venue à lire ce livre, et ce qui lui a tant plu pour qu’elle me le recommande 🙂
« J’ai découvert ce livre grâce aux recommandations d’une amie, qui l’a adoré. Puis j’en ai entendu parler un peu partout, je le voyais souvent dans le rayon coups de cœur des libraires ou mentionné dans des critiques en ligne.
Un été, j’ai finalement décidé d’entamer ce roman si populaire. Et je ne l’ai pas regretté. En deux jours je l’avais déjà terminé. »« C’est un magnifique livre rempli de douceur et de poésie. Ari, le personnage principal, est un adolescent qui s’enferme beaucoup dans la solitude et la mélancolie. Il nous fait part de ses doutes, de ses réflexions sur le monde, il s’introspecte et questionne la vie.
J’ai été extrêmement touchée par ce garçon auquel je me suis beaucoup identifiée par moments. Certaines citations de ce livre me sont restées en tête longtemps après avoir terminé sa lecture. »« J’ai choisi de proposer Aristote et Dante à Camille car c’est un livre émouvant dont la lecture procure une multitude de sentiments différents, j’ai pleuré comme j’ai ri, et j’ai refermé le roman un grand sourire aux lèvres. J’ai pensé que c’était un livre qu’elle pourrait apprécier, il est simple mais attachant, parfois triste mais émouvant, et surtout authentique avec une écriture sensible et réfléchie. J’espère qu’il lui a plu en tout cas! »
Et bien oui, ma chère Elsa, ce roman m’a beaucoup plu ! Et je te remercie grandement de m’avoir permis de le lire car sans toi, il aurait peut-être encore attendu dans ma pile à lire pendant de nombreux mois.
Je dois vous avouer que, même à l’instant où j’écris ces lignes, j’ai encore du mal à savoir de quelle façon je vais parler du livre. C’est un tout rempli d’émotions, de souhaits, d’amour et de vie qu’il me semble presque impossible de disséquer. Et ce qui fait que je ne sais comment en parler, c’est peut-être parce qu’il traite tout simplement de sensations et de sentiments auxquels je fais face assez souvent.
L’adolescence est un moment de la vie où je crois que l’on prend conscience de notre place dans le monde (qu’elle soit déjà affirmée ou encore si peu), et de l’enjeu qui pèse sur nos épaules. Un enjeu à la fois individuel et collectif. Se prouver à soi-même que l’on est capable, et par la même occasion ne pas décevoir ses parents et ceux qui nous entourent (je ne peux m’empêcher de penser au film La Planète au Trésor en écrivant).
Je pense que nous sommes assez nombreux à toujours ressentir ce dilemme affreux, à se demander encore où nous allons et où nous iront, lors même que l’âge de l’adolescence est pour nous révolu. Être adulte ne veut rien dire. Tant que dans notre cœur la quiétude et la sécurité ne se sont pas installées. Et peut-être que pour certains, cette quête dure toute une vie.
La manière qu’a Ari de constamment se rabaisser, de refuser de voir ses qualités, m’a rappelé mon propre comportement dont j’ai toujours du mal à me détacher. Ces sensations se complaisent dans la solitude, elle enveniment la vie et il peut être difficile d’en sortir.
Comme souvent, et pour Ari c’est le cas, cela se fait au moyen d’une rencontre, qui a ce quelque chose de miraculeux, une apparition inattendue et à la fois inconsciemment attendue, qui ouvre les portes d’un autre monde, d’un autre univers, et qui nous révèle à nous-mêmes.
L’histoire d’Ari et Dante m’a portée avec elle, et je me suis demandé jusqu’à la toute fin ce qu’il allait advenir de la relation enre ces deux êtres brûlants de vie, de questions, et d’espoirs. C’est un cheminement moral plus ou moins conscient, une lutte contre l’aveuglement, un combat pour la confiance en soi, tout en pureté, de manière à la fois violente et délicate, qui se construit au fil des pages de ce roman.
Les chapitres courts sont des instants de vie et de réflexion qui se parcourent et se ressentent les uns après les autres, sans que l’on puisse véritablement s’arrêter de les faire défiler. Ari et Dante est l’un de ces livres qu’il m’a pris (comme il me prend souvent) de commencer à lire à 2h du matin, alors que j’errais sans but dans ma chambre, perdue entre le devoir d’aller dormir et la liberté de ne pas le faire. Autant vous dire que je me suis couchée tard ce soir-là.
L’écriture de Benjamin Alire Sáenz a su rendre très justement la complexité émotionnelle des personnages, la tension qui se noue parfois entre eux, au sein de ces dialogues omniprésents. D’aucuns pourraient lui reprocher cette abondance de dialogues, d’ailleurs, mais c’est ce qui participe de la fluidité de la lecture, et à mon sens cela n’empêche pas le roman de résonner fort et loin dans les thèmes qu’il aborde.
J’ai effectué là une bien belle première lecture, qui fait démarrer le challenge en grande pompe et me rend encore plus impatiente de découvrir ce que mes onze autres amis m’ont proposé 😀
Le mois prochain, je lirai L’Alchimiste de Paulo Coelho, recommandé par Sonia !
J’espère que cette première chronique du challenge vous aura plu (pardon pour les épanchements philosophiques !) et vous aura donné envie de lire Aristote et Dante !
N’hésitez pas à partager en commentaire votre avis sur le livre, si vous l’avez lu ! 🙂
Contente que tu ai aimé! J’avais adoré également, quelle belle histoire ❤
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Très belle chronique 🙂
Pour ma part, j’en avais tellement entendu parlé que j’ai été un peu déçue… enfin j’ai beaucoup aimé, mais moins que ce que je pensais ^^
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Mercii 🙂
Je n’ai pas eu le coup de cœur suggéré par les bibliothécaires mais j’ai quand même beaucoup aimé le livre 🙂
L’autre jour je suis tombée sur la chronique d’une personne qui n’avait pas franchement aimé, c’était intéressant de voir ce qu’elle reprochait au livre, ça permet aussi de prendre de la distance par rapport à toutes les critiques positives ^^
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Je suis ravie que cette lecture t’ai plu !
De mon côté, ce n’était pas un coup de coeur. Je reconnais la puissance de cette oeuvre et sa beauté, mais je lui ai recelé trop de points négatifs. Notamment le personnage d’Aristote, dans lequel pourtant je me retrouve beaucoup ( mais peut-être que cela joue aussi, on n’aime pas forcément les personnes qui nous ressemblent trop. ) mais il a finit par s’effacer à mes yeux, à n’être que sa tristesse et sa colère. Dante était plus riche à mes yeux, plus nuancé.
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Je pensais que ça allait être un coup de cœur mais finalement non, mais cela ne m’a pas empêché de beaucoup l’apprécier et d’être émue.
Ils sont sensiblement différents, en effet. C’est vrai qu’Aristote est assez pessimiste (en cela, il me ressemble peut-être plus que Dante haha).
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Bah comme toi c’est ce côté pessimiste qui me ressemblait plus et du coup qui me touchait plus au premier abord, mais bon je l’ai trouvé bloqué dans son rôle de pessimiste, à n’être rien d’autre. ><
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Oui, je vois ce que tu veux dire 🙂 C’est vrai qu’il commence à évoluer surtout sur la fin du roman.
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Je n’ai pas lu ce livre mais j’en entends beaucoup de bien alors il faudrait que je me fasse mon propre avis 🙂
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